Retraites : La CFTC défend une réforme plus juste pour les salariés

16 juin 2025


Chères adhérentes, chers adhérents,

Alors que les discussions entre partenaires sociaux sur la réforme des retraites approchent de leur terme, la CFTC reste ferme sur ses priorités : justice sociale, reconnaissance de la pénibilité et équilibre partagé du système.

La position de la CFTC :

« Il faut sortir des postures et préserver l’équilibre entre justice sociale et soutenabilité financière », martèle la CFTC.

Âge de la décote : la CFTC défend les plus fragiles

Si l’âge légal de départ reste fixé à 64 ans, la CFTC continue de réclamer l’abaissement de l’âge d’annulation de la décote de 67 à 66 ans.

« Ce sont majoritairement des femmes aux petites pensions qui en bénéficieraient », souligne Pascale Coton, vice-présidente de la CFTC.

Une mesure de justice sociale que le patronat refuse pour des raisons budgétaires.

Pénibilité : des avancées, mais insuffisantes

Le Medef propose quelques assouplissements sur les départs anticipés pour incapacité ou inaptitude, mais refuse une véritable réintégration des critères ergonomiques dans le Compte professionnel de prévention (C2P).

La CFTC déplore cette orientation :

« Ce serait un C2P bis, recentré sur la reconversion et non sur des départs anticipés, ce qui revient à nier la réalité de la pénibilité », alerte Pascale Coton.

Pensions des mères : vers une avancée

Une proposition fait consensus : revoir le calcul de la pension pour les mères de famille ayant eu des trimestres pour enfants. Le but ? Prendre en compte les meilleures 22 à 24 années de carrière au lieu de 25.

La CFTC soutient cette mesure et va plus loin : elle plaide pour élargir la surcote parentale dès 62 ans, contre 63 actuellement, avec un taux pouvant atteindre 10 %.

Financement : la CFTC appelle le patronat à prendre ses responsabilités

Pour que le système soit à l'équilibre d'ici 2030, 6,6 milliards d’euros doivent encore être trouvés. Mais la CFTC dénonce l’attentisme du Medef.

« L’effort ne peut pas reposer uniquement sur les retraités. Le patronat doit aussi contribuer, notamment par une augmentation des cotisations », martèle Pascale Coton.

Ce que défend la CFTC :

  • Abaisser l’âge d’annulation de la décote à 66 ans
  • Maintenir voire élargir la surcote parentale
  • Réintégrer les vrais critères de pénibilité dans le C2P
  • Assurer un financement équitable du système

La dernière séance de négociation aura lieu le 17 juin. La CFTC reste mobilisée pour défendre une réforme équilibrée et solidaire.