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Selon les dernières données de l’Insee, en France, l’écart moyen de rémunération entre les femmes et les hommes est de 14,1 %. Concrètement, cela signifie qu’à partir de 11 h 31 ce lundi, et jusqu’à la fin de l’année, les femmes travaillent symboliquement “gratuitement” par rapport à leurs collègues masculins.
Cet écart, relativement stable depuis plusieurs années, s’explique notamment par des différences persistantes dans les parcours professionnels, les postes occupés, le temps de travail et l’accès aux responsabilités.
Les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) actuellement en cours dans de nombreuses entreprises représentent une étape essentielle pour réduire ces écarts. Elles permettent d’aborder des leviers concrets : revalorisation des salaires, accès à la formation, conditions de travail et équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Ces discussions sont déterminantes pour faire de l’égalité professionnelle une réalité mesurable et durable, au-delà des engagements de principe.
Parallèlement, la suspension de la réforme des retraites doit être soumise au vote d’ici trois jours. Ce contexte met en lumière une évidence : la question de l’égalité salariale n’est pas seulement une question de justice sociale, c’est aussi un enjeu structurel d’équilibre du système des retraites.
En effet, à temps de travail et cotisations égales, les femmes perçoivent aujourd’hui en moyenne une pension inférieure de 40 % à celle des hommes. Réduire les inégalités de rémunération tout au long de la carrière constitue donc la première étape vers un régime plus juste et soutenable.
Pour la Fédération CFTC Banques, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ne doit plus être un sujet de société mais une réalité concréte et appliquée, c’est reconnaître chaque salariée comme un acteur économique à part entière. C’est aussi un engagement collectif pour une société plus équitable, où la valeur du travail ne dépend plus du genre, mais des compétences et de la contribution de chacun.